Dans cette rubrique, nous vous proposons de découvrir ce qui se cache derrière les termes propres au cinéma, leur origine, leur sens, leur histoire petite ou grande.
Stratégie commerciale, intérêt narratif… Il est devenu très courant au cinéma, comme ailleurs, de concevoir des films liés à d’autres films. Ainsi en vient-on à ne plus se contenter de parler de “suites”, “aventures” ou inscriptions dans un “univers” et plutôt à recourir à une kyrielle de termes : prequel, sequel, sidequel… mais aussi midquel et interquel, pour désigner les différentes parties de ces ensembles.
Midquel, interquel, késako?
Ces deux termes, comme les autres, sont des mots inventés de toutes pièces par le monde anglophone. Ils font référence à des films réalisés comme des parties complémentaires mais non porteuses d’un éclairage sur les origines ou les conséquences des récits faits dans le ou les films précédemment produit(s).
En clair, le midquel et l’interquel sont des films qui apportent des éléments nouveaux à des péripéties étalées sur un ou plusieurs film(s). Mais il ne faut pas les confondre.
Un midquel est un film qui cherche à faire un zoom sur des évènements à peine effleurés mais néanmoins déjà présents dans le(s) films précédemment réalisé(s).
C’est le cas, par exemple, pour le film d’animation La Belle et la Bête 2 : le noël enchanté. Dans La Belle et la Bête, Belle a séjourné plusieurs saisons au château de la Bête et découvert la beauté du château recouvert de neige à Noël (voir l'image ci-dessus) ; dans La Belle et la Bête 2, on suit les mésaventures de l’organisation des festivités de Noël au château en l’honneur de Belle au cours de ce séjour (voir l'extrait vidéo à gauche).
Ou encore pour Bambi 2, dans lequel on revient sur les premiers temps de la vie de semi-orphelin de Bambi.
Un interquel, lui, est un film qui apporte un peu plus de sens aux films existants en les complétant non pas avec des détails mais des éléments-clés manquant dans la chronologie du récit narré dans les films précédents. C’est un chaînon manquant et de fait, on imagine souvent déjà la fin du film puisqu’elle constitue le début d’un autre de l’ensemble.
On en trouve un dans l’ensemble de films Star Wars : une fois produites les trilogies I et II, Gareth Edwards a en effet réalisé Star Wars : Rogue one, dont l’action s’intercale entre ces deux trilogies. Des personnages supplémentaires sont créés pour combler les zones d’ombre de la guerre des étoiles.