Dans cette rubrique, nous vous proposons de découvrir ce qui se cache derrière les termes propres au cinéma, leur origine, leur sens, leur histoire petite ou grande.
Stratégie commerciale, intérêt narratif… Il est devenu très courant au cinéma, comme ailleurs, de concevoir des films liés à d’autres films. Ainsi en vient-on à ne plus se contenter de parler de “suites”, “aventures” ou inscriptions dans un “univers” et plutôt à recourir à une kyrielle de termes : prequel, sequel, midquel, interquel... mais aussi sidequel, pour désigner les différentes parties de ces ensembles.
Mot inventé de toutes pièces dans le monde anglophone, le sidequel désigne un film dont la narration se calque sur les grandes lignes de la narration d’un autre film. Il fait réapparaître au minimum les mêmes personnages, reprend la même trame d'événements et narre des actions simultanées de celles du premier film, concourant aussi bien les unes que les autres à cette trame d’intrigue unique.En clair, il s’agit d’une déclinaison d’une même histoire racontée sous un autre angle, le point de vue d’autres personnages.
On pousse plus loin le principe du film choral exposant en un seul long-métrage les points de vue des uns et des autres.
Qui dit sidequel dit par ailleurs, en général, doublet de films même si rien, hormis peut-être la trame de l’intrigue, n’empêcherait les scénaristes d’explorer un plus grand nombre de points de vue.
On peut ainsi trouver par exemple dans la filmographie de Clint Eastwood un doublet de films historiques, Lettres d’Iwo Jima et Mémoires de nos pères (2006). L’un explore l’histoire de deux Japonais durant la bataille d’Iwo Jima, l’autre celles de trois Américains au cours de cette même bataille qui fût un temps fort sur le front asiatique de la seconde guerre mondiale.
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