Dans cette rubrique, nous vous proposons de découvrir ce qui se cache derrière les termes propres au cinéma, leur origine, leur sens, leur histoire petite ou grande.
Le cinéma possède son propre lexique... Et certains noms sont également irrémédiablement rattachés à l'histoire et l'art de faire du cinéma.
Au tout début du cinéma pour commencer, il y avait les cinéastes (et acteurs bien souvent) Charlie Chaplin ou encore Buster Keaton. Mais il y avait aussi, avant ceux-là mêmes, Georges Méliès (1861-1938).
Prestidigitateur, Georges Méliès devient propriétaire et directeur en 1888 du théâtre Robert-Houdin, en sommeil depuis la mort du célèbre illusionniste. Le 28 décembre 1895, il découvre avec émerveillement les images photographiques animées lors de la première représentation publique à Paris du Cinématographe par les frères Lumière.
Georges Méliès est considéré comme l'un des principaux créateurs des premiers trucages du cinéma, entre autres les surimpressions, les fondus, les grossissements et rapetissements de personnages. Il a également été le premier cinéaste à utiliser des storyboards.
Il a fait construire le premier studio de cinéma créé en France dans la propriété de Montreuil (voir image à droite). Par son film sur l'affaire Dreyfus, il est aussi considéré comme le premier réalisateur d'un film politique dans l'histoire du cinéma.
Il fut l’un des premiers à coloriser ses films. Artiste de génie mais commerçant médiocre, Méliès fit faillite et cessa toute activité cinématographique en 1913. Toutes les caisses contenant les films furent vendues à des marchands forains et disparurent. Méliès lui-même, dans un moment de colère, brûla son stock de Montreuil.
Redécouvert en 1929 et enfin honoré par ses pairs, Georges Méliès sera le premier pensionnaire de la maison de retraite de la Mutuelle du cinéma ou il s’éteindra en 1938.
Son chef d’œuvre : Voyage dans la Lune (1902)